«Il faut que le Fils de l'homme soit tué, et que le troisième jour, il ressuscite.» (Luc 9, 22)
Hier, le Christ s'en endormi dans la mort. Le tombeau a été refermé. Les disciples les plus proches sont sous le choc et dans le doute, comme nous, souvent. Voilà le terrible mystère du grand silence de Dieu, que nous connaissons bien. Pourtant, aujourd'hui, l'univers accouche de notre espérance. De la mort jaillira la victoire de la vie. Demain matin, la pierre aura été roulée et le Christ aura réveillé ceux et celles qui dormaient depuis des siècles. Le silence et l'absence du Samedi saint nous rappellent toutes ces fois où nous sommes frappés par les coups durs de la vie, où nous éprouvons la solitude et la souffrance, où nous perdons courage... Le silence n'est pas l'absence, il creuse le désir et rapproche de l'être aimé. Cette nuit, la pierre du tombeau sera renversée, la lumière resplendira et le Christ en sortira vainqueur, et nous avec Lui! C'est du sérieux!
Claude Pigeon