Ce dimanche prend fin le temps de Noël. Je vous propose de terminer le parcours que nous avons commencé au tout début de l'Avent avec une dernière oeuvre de Bernadette Lopez, théologienne et artiste d’origine espagnole. Elle vit à Fribourg en Suisse, où elle partage son temps entre son art et son travail d’aumônier à l’hôpital de Morges, au bord du lac Léman. Laissons-nous toucher par la beauté des textes évangéliques de ce merveilleux temps de l’année et approfondissons leur sens en contemplant des œuvres tout en couleur et en lumière créées par une femme au grand cœur! La peinture et le commentaire de ce dimanche sont empruntés à l’équipe Évangile et Peinture (www.evangile-et-peinture.org) qui fait un travail extraordinaire d’éducation de la foi, en passant par un sentier neuf! Je vous invite à découvrir avec moi leur passion et à la partager...
Évangile selon saint Luc (3,15-16.21-22)
En ce temps-là, le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ. Jean s’adressa alors à tous: «Moi, je vous baptise avec de l’eau; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit. L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel: «Toi, tu es mon Fils bien-aimé; en toi, je trouve ma joie.»
COMMENTAIRE
C’est souvent de l’extérieur que nous viennent les messages les plus clairs. Hérode en fait l’expérience… comment se peut-il que cette nouvelle d’une naissance royale ait pu lui échapper? Si proche et si loin à la fois… il y a de quoi être bouleversé. Et si les astres ne mentent pas, Hérode a de quoi être inquiet.
Jean-Baptiste attire à lui les foules. Pas pour se les annexer, se les approprier, mais au contraire pour préparer le chemin d’un autre, tourner les cœurs vers celui qui vient. Jean-Baptiste n’est pas un imposteur, mais un précurseur. Son être est totalement tourné vers sa mission de préparer la rencontre du peuple avec son sauveur. Il n’est pas mis en doute par l’attente de ceux qu’il rencontre, prêts à l’investir de tous les titres. Il ne détourne rien mais réoriente. Admirable Jean-Baptiste qui va baptiser celui que lui-même attend et voir comme tous le ciel s’ouvrir.
Jésus n’est pas venu du ciel mais du peuple. L’attente des hommes a été entendue. Dieu a écouté du plus profond de l’homme jusqu’à devenir l’un d’entre eux, pour être parmi eux, la clé du ciel. La prière de Jésus est venue embrasser le désir de salut déposé dans le cœur humain. Elle trace désormais l’arc en joie qui relie Dieu et l’homme. Dieu s’est fait proche en Jésus pour que l’homme trouve aussi sa joie en Dieu. La note essentielle est dévoilée.
L’Esprit Saint messager de la joie, attend chacun de nous. Le baptême réalisé par le geste de l’eau inaugure une vie reliée, une vie d’alliance marquée par la joie réciproque de l’amour. Le ministère de l’amour et de la joie nous ont été confiés. Où en sommes-nous de cette joie reçue, de cet amour paternel offert ? Où en sommes-nous de notre filiation du ciel? Beaucoup sur terre attendent la joie déposée en nous pour tout le peuple. Jésus le savait. Il n’a pas refusé cette vie-là. Il l’a embrassée jusqu’à la croix.
La vie pascale démarre là: pour que le monde ait la joie et qu’il l’ait en plénitude. Viens Esprit Saint, viens nous embraser!
Auteure: Marie-Dominique Minassian
Équipe Évangile&Peinture